Interactions CBD-Médicaments:
Nous possédons au sein de notre corps un système dit endocannabinoÏde. Ce dernier est à l’origine de différentes fonctions : la sensation de douleur, l’appétit, l’humeur, la mémoire… C’est en cela que le CBD peut devenir un substitue dans la lutte contre ses différents troubles. Pour autant, il faut mettre en avant les effets qu’il peut avoir sur les autres médicaments. Effectivement, le CBD peut avoir un impact sur le cytochrome P450. Ce dernier appartient à une famille d’enzymes hépatiques. Il existe une trentaine de ces isoenzymes dans le corps, elles se situent au niveau du foie et au niveau intestinal. Elles interviennent dans le métabolisme de substances endogènes et exogènes, et sont présentes dans environ 75 % médicaments commercialisés.
Pour en revenir au rôle du CBD sur le cytochrome, il peut désactiver les enzymes. Ce qui aura pour conséquence de surdoser le médicament si celui-ci n’est pas déjà éliminé par l’organisme.
Intéressons-nous donc à la relation du CBD avec les médicaments.
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Le CBD, inhibiteur de médicament
Des études réalisées en 1987 sur les effets des phytocannabinoïdes, ont mit en avant la puissance de désactivation du CBD sur les cytochrome P450. Bien que le THC et le CBN, eux aussi, possèdent un rôle désactivant, il s’avère que le CBD est le plus puissant de tous.
Consommer du CBD en parallèle de médicaments nécessite une prise en compte des risques. En effet, la métabolisation du médicament par le cytochrome P450 peut, en plus de la consommation de CBD, doubler, ou ne pas synthétiser correctement le médicament dans le corps. Ce qui entraînera, une annulation des effets thérapeutiques du médicament, ou, au contraire, une augmentation de la métabolisation des effets, comme si vous aviez augmenté la dose de médicament, ce qui pourrait provoquer des effets secondaires.
En 1998, des scientifiques canadiens ont décelé dans le pamplemousse, des composés empêchant l’action de certains enzymes du cytochromes P450. Le composé le plus inhibiteur du pamplemousse est le bergaptène. Il est donc déconseillé de consommer du pamplemousse avant une prise de médicament. Le CBD, quant à lui, dépasse le pouvoir bloquant du bergaptène. Sa puissance est donc supérieure sur la métabolisation des médicaments. Et pour cause, le CBD se lie aux différentes parties de l’intestin et du foie, contrairement au pamplemousse qui lui affecte les enzymes présents dans l’intestin grêle. De plus, le CBD ralentit violemment les effets de deux enzymes : CYP3A4 et CYP2D6. Ces deux cytochromes sont les plus nombreux et ils sont chargés de la biotransformation de la majorité des médicaments mis sur le marché. Il est donc contre-indiqué d’en consommer en même temps que des médicaments.
Le CBD et son effet sur différents traitements
Une étude du Penn State College of Medicine aux États-Unis in Hershey à récemment révélée que les produits à base de CBD et plus particulièrement les huiles pourraient avoir une responsabilité sur l’interaction médicamenteuse. L’effet de 57 médicaments pourrait être perturbé par la consommation de CBD.
Parmi les médicaments, on peut trouver, les antidépresseurs, les contraceptifs oraux, les antalgiques, les médicaments pour la thyroïde, les sédatifs, les anticoagulants. L’association peut entraîner une réduction des effets, provoquer de la confusion, de la somnolence, et même accroît les risques cardiovasculaires.
CBD et antidépresseur
Consommer du CBD sous antidépresseur classique peut engendrer des effets secondaires comme une chute de pression du sang, des troubles visuels (vision floue), ainsi que des vertiges, ou encore de la tachycardie.
Des antidépresseurs plus modernes appelés antidépresseur IRSN (ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline) permettent une consommation de CBD sans risques majeurs.
Un troisième groupe d’antidépresseur existe, celui des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Ce groupe possède déjà des effets secondaires (perte de poids, étourdissements), il faut donc modérer sa consommation de CBD en parallèle pour limiter les risques.
CBD et contraceptifs
Le CBD va agir sur les mêmes récepteurs que l’estradiol, l’hormone de synthèse présente dans les pilules contraceptives. Il va interagir avec les œstrogènes, pouvant être responsable d’une réduction de l’efficacité de la contraception. Il est donc préférable de se limiter à une faible consommation de CBD, ou de se tourner vers une pilule progestative, car ces dernières, par leur absence d’œstrogène, ne présentent pas de risque.
CBD et sédatifs
CBD et anti-coagulant
Bien que peu de patients sous anticoagulant (warfarine) ne se plaignent d’effet néfaste, une étude datant de 2007 évoque un léger effet anticoagulant. Associé le warafine avec le CBD reviendrait donc à prendre une double dose de warafine.
CBD et médicament antiépileptiques
À faible dose, le CBD ne semble pas avoir d’impact négatif avec la prise de médicament antiépileptique. Pour autant, elle peut inhiber les enzymes du cytochrome P450 et rendre les crises plus violentes. Il est donc préférable de surveiller sa consommation.
Pour conclure, bien que la consommation de CBD en parallèle de médicaments n’entraîne pas d’effet néfaste dans 100 % des cas, il est préférable de prendre en considération les risques, et de se renseigner auprès d’un professionnel de santé pour éviter la moindre aggravation.